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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 09:14

 

                                                    Le-Voyage-dans-la-lune.jpg

Je lève mes yeux vers ton visage blafard, qui m’enlève de la terre en une seconde  extraterrestre.  Je ne suis plus qu’un petit point de suspension, retenue entre le ciel et la terre par le chant crépusculaire des grillons. Je vole, sans ailes, sans rien d’autre que mon rêve éveillé.

 

La lune liera  nos rêves à nos nuits, autant de temps qu’il te faudra pour venir me décrocher.

 

 Je rêve de piétiner ton sol poussiéreux dévêtu de pas perdu d’avances.  Je prendrais une pelle et un seau, et je ferai des bateaux de poussières pour aller encore plus loin dans le brouillard lunaire. Je n’ai pas peur. Je vole, sans ailes, sans rien d’autre que mon rêve éveillé.

 

La lune retiendra mon souffle difficile, autant de temps qu’il me faudra pour la décrocher.

 

Je  fixe tes traits, invariables, insaisissables. Tu demeures la même, années après années,  immobile ampoule mystérieuse.  Je te pensais jeune, maintenant c’est moi qui me sent vieille. Je vole, sans ailes, sans rien d’autre que mon rêve éveillé.

 

 

La lune rira de nous jusqu'a notre dernière étoile filante défaillante, tant que l’on restera sur terre les bras croisés.

 

Je m’amuse à penser ma vie d’en haut. J’ai le vertige des vestiges d’un monde à l’envers. Un haut le cœur parcourt mon corps de bas en haut ou de haut en bas, je ne sais plus. Je vole, sans ailes, sans rien d’autre que mon rêve éveillé.

 

 

La lune bercera nos illusions comme une mère porte son enfant, tant que l'on ne parviendra pas à endormir seuls nos peurs.

 

Je t’adresse un dernier regard, pour ce soir. Toi, immuable statut volante, tu as fait la promesse que le jour et la nuit puissent s’aimer et tu assoies l’éternité de leur amour. Je m’en retourne alors à ma chambre l’esprit apaisé, il n’est pas trop tard pour embrasser le marchand de sable. Je vole, sans ailes, sans rien d’autre que mon rêve éveillé.

 

 

La lune inscrit chaque nuit sur nos rêves les plus fous, son point d’interrogation, autant de temps qu'il le faudra pour trouver la réponse  étoilée.

                        superlune2012.jpg

Météo :

Quelqu’un un jour s’est demandé : La sience est assez forte pour envoyer un jour sur la lune les gens qui sont sur la Terre, mais comment fera t elle pour ramener sur Terre les gens qui sont dans la Lune? 

Allo la lune, ici la Terre, ça sent trop fort la réalité ! Ciel étoilé, nous voila !

 

Joaluna

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 15:39

photos art 162

 

A tous les passagers qui tels des pantins dont on aurait coupé les fil, restent  tout de même  prisonniers des décisions de leur propriétaire invisible, je ne peux que  vous dire. .. Do it yourself.

Essuyons nos paupières abîmées d’avoir trop vu et pas assez à la fois.                                                                                            Un Un passager  un jour me frôle en me dépassant, se retourne, me regarde, et en un clin d’œil me dit : « On a tous été des pantins un jour tu sais! » Je souri,… une larme  chaude venue d’ailleurs caresse alors ma nuque…Je reste songeuse…

Chers passagers, ne perdez pas espoir, fil réels ou invisibles, s’ils sont à couper, à démêler, à piétiner, je suis certaine que le ciel orageux prochain mettra fin, en un éclair, à ces chaînes. Il nous rendra à tous notre liberté de voir les vraies couleurs, celles que l’on décide enfin de porter en nous même. Pouvoir alors composer un paysage dont la course à sa recherche effrénée et à ses images dorées ne seront plus nécessaires et vains,  mais simplement nôtres, partant de nos PROPRES YEUX.

BE YOURSELF.    

 

Météo: Qu'importe le temps, que l'on vous bassine avec quoi mettre et qui être, chacun fait comme il peut avec sa saison interieure.                                                                                                                                                           Joaluna 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 19:53

 

Je marche sur le sable mouillé par la mer trop bleue. Trop violente pour être embêtée aujourd’hui par des plongeons joyeux. Je traine mes pas comme si demain l’écume blanche ne serait plus que poussière salée.


Il est trop tard, ou trop tôt.  A cette heure ci les nuages se confondent avec l’eau glacée pour m’ouvrir des portes jusque là inconnues.


Je marche, encore et encore, comme si le sable mouvant n’attendait que le moindre petit arrêt pour engloutir tout mouvement. Je traine les pieds, les mains, les bras, tout ce qui peut s’accrocher à mon cœur, dans l’espoir que demain une nouvelle déferlante remplisse le paysage d’éclats cristallins.


Il est trop tard, oui trop tard à cette heure ci pour savoir si le ciel est en haut ou en bas, alors j’ouvre la porte de la nuit.


Je marche au milieu des étoiles sablées, qui craquent sous mes pas comme des gâteaux secs. Trop de silence, alors je tape encore d’avantage mes pas contre le sol, comme pour signer mon passage sur cette terre de grain, toujours insatisfaite.


Il est trop tôt, oui trop tôt pour trouver refuge dans des nuages rosés, alors j’assoie mes pensées dans le tourbillon bienveillant aux serrures trouvées. Il me reste à prendre la clef de songes trempés.


Je marche, au rythme des ondulations sensuelles de la mer qui dans un dernier soupir rend  l’âme. Trop belle pour mourir, elle renait déjà plus loin sous de prochains pas. Je cours vers sa nouvelle vie, avant qu’elle s’échappe et que je ne puisse lui dire d’un trait que je suis là.


Il est trop, oui bien trop grand ce pays pour s’y perdre sans pouvoir s’y retrouver un jour. Tant pis, ou tant mieux. Alors je ferme les yeux, je m’accroche au vent, qui a bien des branches, et quitte cette route sablonneuse pour courir sur une eau qui montrera, de mon onde laissée, la trace d’un autre monde aménagé.

paris-077.JPG

 Trop tôt ou trop tard, chaude ou froide, je laisse mes sandales pour une vie sans promesses à inscrire !


 

METEO : Le vent vous laisse le choix de décider du temps, mars ou pas, la baignade est possible… ou pas ! LIBERTE

Joaluna

 

 

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 19:28

 

Je danse au milieu d'une place où les arcades me regardent sans répondre à l’écho que j’attends.

 Je bouge dans tous les sens, cherchant la route inconnue des pavés froids de la ville.

 La ville est bien silencieuse, alors que dans ma tête, se bouscule la terre entière. 

 Je danse sur les bords de ma vie, cherchant en vain où se passe la vraie fête.

 Je bouge une à une les lignes de mon corps, tentant d'éteindre les flammes qui m’habitent.

 La nuit est bien calme alors que dans ma tête cogne un silence sauvage.

 Dans un noir habillé de couleurs, les silhouettes se succèdent autour de l'été, pour clamer  son nouveau règne.

 Des courbes abstraites se dessinent en grand sur les parterres frémissants, donnant aux secondes passées des allures extraterrestres. 

 J'ai chaud, j'ai froid, je ne sais plus.

 La vie semble si intense d'un coup, comme si le ciel avait rejoint la terre pour enfin éclater en sanglot.

 Dans une étreinte infinie, le bruit rejoint l'horizon pour s'embrasser dans la nuit.

Je regarde à gauche, à droite, je ne sais plus.

Je danse au milieu de vous, sans savoir où mes pieds se posent vraiment.

Je bouge dans une lumière aveuglante qui sonne le début d'une ère frissonnante.

La ville bouillonne de toute part, et moi, suante, je reste frigorifiée.

Je danse sur des rythmes connus, qui d'un coup me semblent étrangers.

Je bouge mes bras tout autour de moi, cherchant à m'agripper au courant qui m'attire.

Dans une nuit si brillante, je me demande si un lendemain existe, et quelle sera alors sa couleur.

Des mains se lèvent aux dessous des quelques nuages, et les sourires répondent aux étoiles.

Je ris, je pleure, je ne sais plus.

La vie m'attend à chaque coin de rue, mais je ne sais plus vers quel son courir.

Des éclats de voix fusent comme les éclairs du passé, mais le tonnerre ne m'étonne plus.

J'avance, je recule, je ne sais plus.

Tout ce que je sais, c'est que tous ensemble dansons, bougeons sur une place comme milles autres sur terre, et que chacun de nous adresse sa prière d'été.

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 00:01

 


Partir.


Y aller…. Partir, se promener, sortir, faire ses bagages, les avoirs déjà fait, pour ….s’en aller…

 

 Je dois y aller. Comme un coquelicot dévêtu de ses pétales, comme un monde défait de ses frontières, comme un coup de tonnerre privé de ses éclairs, comme un rire qui joue la grimace. Je dois y aller…Quatre mots qui se donnent la main plumée pour cingler le visage,  bourdonner dans les tympans,  serrer les veines et  qui aspirent en silence censuré, le sang de tout le cœur. Oui, je dois y aller.

 

 Je dois, je suis obligé, je n’ai pas le choix, c’est la vie, mais quelle vie, celle que l’on choisi, celle qui nous est imposée? Celle de la convenance, celle des interdits, des pressions, des oppressions, des ruptures et fuites. Je dois, c’est mon devoir, une question de responsabilité, de mesure, de timing, de seconde, comme si la vie était rythmée par des rencontres instantanées d’au revoir anticipés.

 

 Je dois y aller. Comme une larme cachant sa vérité amère, comme un sanglot qui retient un galop imprévu, comme une goutte qui ne sait vers quelle parcelle de peau glisser. Je dois y aller… Rien ne remplacera le silence de cette phrase abrupte et sans appel, et le monde peut s’écrouler. Oui, Je dois y aller.

 

Je dois,  c’est un fait, un perce oreille, un perce cœur, perce la vie, et l’illusion d’un temps impossible à arrêter. Mais je décide de mettre sur « stop » la bande son, j’installe une barrière imaginaire  au présent,  et je coupe l’avenir pour une seconde, déjà trop longue pourtant à tenir suspendue.

 

 Je dois y aller. Comme une voix qui cri du silence au silence, comme  une mer vierge, privée de ses navigateurs, comme un enfant perdu dans un magasin de bonbons en plastique. Je dois y aller…Quatre bruits qui tranchent, qui découpent un cœur sans défenses, pour finalement ne laisser à celui-ci, que le choix d’accepter silencieusement et sans rébellion,  les trous béants d’une bataille invisible. Oui, je dois y aller.

 

  Je dois y aller, c’est la fatalité d’un temps que l’on n’a jamais su faire taire, que l’on a vénéré, sublimé par les changements de couleurs du soleil levant et couchant. Ce sont toutes ces photos que l’on prend pour ne pas oublier qu’on l’a passé, qu’on y était. C’est toutes ses odeurs qu’on tente d’enfermer dans un mouchoir en papier. Ce ne sont finalement que ces subterfuges   qui nous permettent d’y survivre, laissant comme une porte ouverte entre le passé et l’avenir.

 

L’avenir….C’est revenir                                                                  

Revenir … déplier les bagages, sortir d’un train, précipiter ses pas, ouvrir ses mains pour…un retour…

 

  Je reviens. Comme  une musique adorée qui reviens à la mémoire, comme si on découvrait enfin le soleil, après une vie sur la lune, comme si le monde entier nous applaudissait, comme si chacun de nos pas semaient de l’or. Oui, je reviens.


  Revenir… retrouver les couloirs, atteindre enfin cette porte tremblotante d’impatience, mettre la main sur la poignée rêvée … du retour.


Je reviens. C’est une promesse, une récitation que l’on doit apprendre, croire, réviser, boire cul sec  jusqu’à s’en rendre ivre, chaque seconde de plus d’un… je dois y aller.

                                       002.JPG 

Météo: Qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente, tant que le temps nous permette ce retour ! 

joaluna

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 00:31

Joyeux noel a tous!!!

Le storia continu sa route, avec vous , passagers ! Il existe par vous, et aussi longtemps que vous serez à bord, il vous conduira au delà... de quoi, nous ne le savons toujours pas, mais Noel, c'est aussi ça, un peu de mystère et de magie, qui fait qu'années après années, on se retrouve encore à être ces enfants aux yeux tout ronds, qui avancent leurs mains pour toucher prudemment un bout du sapin piquant....comme si on doutait de son existence. Sur cette même note de doute, voguons, voguons sur le chemin étoilé, et prions pour que son clignotement ne dure pas qu'une journée de magie.

 Merci encore de votre fidelité et de vos commentaires toujours aussi émouvants. 

JOALUNA

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 15:20

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 Nous voguons sur le jour et la nuit. Sur cette heure inénarrable où chaque aiguille hésite à dérouler ses secondes, de peur de brusquer l’errante et délicate brumaille.

 Nous naviguons, accrochés à une demi-part de lune et à une miette de soleil. Sur cet instant inimitable, où le funèbre jeu de lumière vacille et ne peux encore présenter à nos yeux laquelle lueur des deux endormira l’autre.

 Nous traversons prudemment les saisons. Sur ce chemin délicat tracé par un lointain magicien. Sur ces passerelles où le printemps, l’été, l’automne et l’hiver s’escortent tour à tour, et nous laissent au moment de leur relais mystérieux, voleter sur un vaporeux mirage.

                           SOLEIL-BAT.jpg

 La magie de l’eau fait de la brume son unique raison, de la lumière son seul joyaux, et repose les saisons sur sa plus belle constance. Voguons, naviguons, traversons sans frémir…L’eau délave l’horizon, fait couler nos montres, et trempe nos yeux dans un temps suspendu, qui réclame à demeurer.

                                                 Est ce rassurant ?

 

 Nous séjournons sur une terre fragile, qui ne sait choisir entre le chaud et le froid. Sur cette question perpétuelle du «  comment se vêtir », dont l’écho traverse monts et mers et s’échoue par delà les siècles.

 Nous résidons sur un sol indécis, qui refuse de délivrer son message avant que nos pieds eux-mêmes puissent le lire. Sur les vestiges d’un temps torturé d’avoir à produire chaque jour un nouveau parchemin.

 Nous logons sur une planète nauséeuse, dont l’état oscille entre pleurer et rire. Sur ce lopin de terreau  dont les trippes ont été retournées de feuilles, criblées de grêlons, tamisées par la pluie, et transpercées par des rayons assassins.

                         AUTOOM.jpg

 La magie de l’eau fait du vêtement sa dernière préoccupation et de son parchemin une promesse gorgée de sel. Elle dicte à ses terres bleues de garder un visage diaphane et de demeurer indifférentes aux tortures des âges. Séjournons, résidons, logons sans incommodassions…L’eau dévêtit toutes questions,  glisse sur nos pieds, et enfin, engloutit toutes les armes meurtrières que le temps cache en sa douteuse chaumière.

                                           Est-ce un piège salé ?


 

 La magie de l’eau repose sur un seul mot, sa constance.                                            Sur la constance promesse  qu’elle mettra les saisons, les siècles et les minutes à venir, dans le doute. Elle les laissera tous sans repères, avec la seule certitude pourtant, que tout n’est peut être.... qu’un simulacre bleu.

                      Alors, guide bienveillant, où espiègle maraudeuse de repère ?

                               La magie de l’eau….un secret bien enveloppé !

                              EAU ARN

Météo: Sentez vous, sentez vous cette douce magie ? Flocons... oui ou non, non et oui, sur l'eau se dépose une délicieuse imposture... vite effacée... 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 16:37

 

Qu'est ce que l'âme? On en parle comme de ces vieux contes qui s'enracinent dans le cœur des hommes, on n'y trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grâce et le maléfice, sans vraiment savoir où est la nuance intermédiaire.

 

Quoi qu'il en soit, on raconte qu'elle existe...

 

J'avance face à la mer... Le bruit de mes pieds calleux trottant sur les planches de bois, et j'admire...

 

L'âme ne serait ce pas ce qui vous salue sans le dire, rentre en vous sans y être invité, et vient mélancoliquement titiller chacun de vos sens?


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Un ouvrage aimé, une page ; un vieux livre, une nouvelle lettre.

Une photo, une image ; un souvenir vieillit, une redécouverte.


 

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 Je suis devant la mer... L'écho lointain des rivages inconnus me parvient tel un coup de canon tiré par un papillon, et j'admire...

 

L'âme ne serait ce pas ce qui vous pousse en avant sans vous toucher, vous souffle au visage le fantôme invisible du passé, et répand de façon nostalgique des pétales translucides dans votre ventre?

 

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 Un arbuste planté, un chêne centenaire ; une feuille morte piétinée, un bourgeon timidement né.

Un jardin abandonné, une terrasse en fin de journée ;  une balançoire décharnée, un lampion juste allumé.


 

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 Je me laisse complètement tremper par la mer... Le chuchotement de l'écume qui frappe mon visage me rappelle que je connais la liberté et le bonheur, et j'admire...

 

L'âme ne serait ce pas cette vague déferlante qui vous atteint sans vous mouiller, ce chant marin dépourvu de sens mais qui arrive pourtant à vous faire vibrer, et cette voix marine imaginaire qui dans un balbutiement inarticulé, soulève en vous une force qui fait parler votre corps tout entier ?


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Un voyage terminé, une aventure débutée ; l'odeur du sel d'une plage désertée, le bruit d'une voile montée.

Un bronzage pelé, une cicatrice indélébile ;  un coquillage dans une poche retrouvé, un billet d’embarquement déplié.



 032.JPG

            

 

 Je sèche aux rayons de soleil que la mer me renvoie, sans bruit, les yeux aveuglés par les myriades de scintillements instantanés, et j'admire...

 

L'âme ne serait ce pas ce moment où le ciel et la terre vous confondent en émoi sans vous avoir contraint, cet instant où la nature se donne comme un bijou que vous ne pourrez pourtant posséder que le temps d'un regard, et apporte cette chaleur qui vous brûle les pommettes et qui, pour autant, vous glace le sang? 

 

 

Je recule, réchauffée, tourne le dos à la mer... L'appel de l'eau bleue se refermant à jamais dans mes pensées, et j'admire...

 

Qu'est ce que l'âme ? On en parle comme de ses vieilles ritournelles chantées par des anges inspirés, qui en une vitesse de trois ou quatre nœuds, au dessus de l'horizon, pointent les éternels volcans qui accompagnent nos vies. Heureusement ou malheureusement, soulageant nos corps par des rêves insensés, ou appuyant sur nos membres déjà fragilisés.

 

Quoi qu'il en soit, on raconte qu'elle existe.

 

Météo: Le froid envahit le monde et laisse apparaître plus que jamais des brumes subtiles, soyez vigilants! 

 JOALUNA

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 19:16
  On parle toujours de bateau, d'avions, de train, de routes, de chemin de fer, de moteur, et d'ailes.
  On exulte toujours les aventureux avec leur gros sac à dos, les baroudeurs aux sacs vides, et les grandes personnes à la petite malette en main.
  On félicite leurs projets devenus foudre de sourire, éclairs d'au revoir, pluie de bonheur.


  Le galet, lui, reste impuissant, entend la puissante houle de la foule qui foule ses bords...
 

 On salue toujours ceux qui partent. Ceux qui voyagent, ceux qui maquillent leurs yeux de leurs lunettes rose et qui serrent contre eux ces valises turquoises, comme si l'on allait leur arracher le départ.
 On complimente leur trajet tout tracé de boue, de feux d'artifice, de mystère, et de terre inconnue.
 On applaudie à leur ravissement, on embrasse leur allégresse, leur souhaitant un heureux plongeon.


 Le galet, lui, recrache son trop plein de sable rouillé par le temps; condamné à rester couché et piétiné par l'éternité salée...


 On considère ces halls d’aéroport, ces quais, qui comme un ventre vide engouffre d'un trait un monde malade et avide d'exile brigué.
 On expédie nos bagages en soute, en cale, au plus haut des filets; comme des enfants malicieux qui cachent un trésor de bandit.


 Le galet, lui, survit à l'idée que son voyage s'arrête à la prochaine vague qui le ramènera, sans surprise, dans les empreintes effacées des globes trotteurs....


 On trépigne d'impatience, les mains nouées, le coeur serré, et on rive nos yeux sur la montre enracinée poignet, lui suppliant, tels des disciples, qu'elle avance les aiguilles du temps qui nous séparent encore de l'ailleurs.
 On exige d'entendre cette voix prédicatrice et robotique qui claironnera l'imminente partance, et que l'on suivra comme des sectateurs, vers la destination accordée.
 On court alors, prêt à se marcher les uns sur les autres pour être bien sur d'être un des élus, comme si cette prophétie pouvait être encore une farce.


 Le galet, lui, observe silencieusement les larmes  des duels pour une place au soleil, et subsiste années après années dans son tombeau marin.



 Mais on mets les bouts, on s'éclipse, on se disperse, on se sauve et on se retire d'un monde auquel finalement on ne pourra jamais totalement échapper. 
Le galet, lui, sera toujours là pour saluer, s'incliner, respecter de rester.
 Ainsi, lorsque les voyageurs, éreintés de leur courses folles, se rendront à ses bords polis d'épreuves immuables, il saura  toujours accueillir ces rescapés de leur noyades. Il a le pouvoir de guerir les coeurs éplorés, les âmes larmoyantes, et les consolera par l'ivresse de ses crissements doux.


 Alors, être un galet ou une barque fragile, telle est la question....


Météo: Partir pour du beau temps ou rester sous le même soleil, l'important est de savoir revenir à son port un jour ou l'autre, à celui qui nous chérira toujours et qui nous attend sans détour.    
                                          
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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:22

Quelqu'un disait qu' il y a trois sortes d'êtres : les vivants, les morts et les marins.

Faisons alors en sorte d'être tous des marins.

 Je fais la ronde des ponts, je passe de couloirs en couloirs, dans l'espoir de suivre tes pas désormais sans parfum. 
Je prête l'oreille à chaque coquillages noyés, esperant y entendre cette voix familière que je cherissais tant.
Je regarde les rares oiseaux qui deploient leur ailes dans l'espoir de s'elancer vers la terre promise. Je me joint à cette promesse, celle de te retrouver.

 Les vagues continuent leur danse roulante. Les cabines jouent à cache cache s’éteignant les unes après les autres. Mais où te caches tu?

 Je murmure mes débrits de poèmes à ma nacelle cherie, dans l'ultime espoir qu'elle rame sous tes pieds mouillés.
 Je m'assoupie à l'heure de la tendre aurore, fermant les yeux sur les instants brillants d'une amitié sans tempête.
 Je décors le quotidien de l'onde d'une douce caresse humaine, suppliant les nuages qu'ils me donnent le pouvoir des cieux, celui de te retrouver.

 
La mer rugissante roule vers la lumière. Les passagers parlent et se taisent tour à tour, comme si le texte de la vie était écrit. Mais où discutes tu?

J' hausse la voix plus fort que l'écume agonissante contre des rochers inconnus,  pour briser son accord mélodieux qui m'a arraché à toi. 
Je tremble sur mon timide vaisseau, prisonnière d'un monde où aucune plage ne ramènera une bouteille de toi.
Je sublime ton image afin qu'ici bas tout te réponde, que ta silhouette de sirène demeure un secret d’éternité.


Les marins continuent à tirer les cordes, comme si le piano marin devait chanter à jamais. Les voiles bruissent à tue tête, sous l' orchestre du roi vent. Ou chantes tu à present?

Je m'arrête à chacun des rires parcourant mes oreilles, croyant entendre ta voix douce et majestueuse, comme pour ne pas réaliser que le tien est désormais de cendre.
Je cours impulsivement à la poupe, dans une colère insencée et vaine, titubant à l'idée d'un adieu impossible.
Je ne quitte pas du regard chaque vague qui tente de s'assoupir, je ne cède pas sous l'onde qui courbe le dos, leur rapellant chaque jour ton message coloré, celui de ne rien arrêter.

La foule se multiplie, visage après visage, sans jamais endormir le souvenir de ton âme adorée. Sous tes paupières désormais fermées, je sais que tu gardes milles étoiles.  Ou brilles tu désormais?

Je cherche au grès du hasard, m'éloignant des rivages, ce qui nous sépare. Le vent sème de nouveaux départs, où je te veux encore trop présente.
Je paye chaque souffles expirés pour continuer à voguer, tout en laissant à chacune de mes inspirations leur couvertures d'or que tu leur à données, et à jamais.
Je me batie une nouvelle coque, pour un peuple de sirène qui chante ton nom et qui est épuisé de tirer ce globe terrestre,auquel tu n'appartient plus.


Le ciel semble dévasté, ne sachant choisir entre ses étoiles ou leur reflet. Les rames du quotidien ne savent vers où se diriger, tant que le ciel aura sombré dans l'eau et qu'elles attendront ton miroir étincelant, devenu immobile.  Quelle route donnes tu?

J'écris des lettres et des lettres, que je jettes à l'eau, sachant parfaitement que les poissons ne savent pas lire.... Mais parfois dans l'air chargé de sel, j'espère les porter  vers un galet brassé par le sable qui polira mes mots délavés de regrets.
Je me plait à plonger dans l’élément bleu, dévêtu du monde, ou enfin je peux songer aux richesses intimes de nos liens, improbables, qui étaient mêlés de paix enveloppante. 
J'étais conquise de ton front plein de jeunesse malgré ton âge avancé, et en regardant la mer ridée de vagues je te croit encore parmi nous.


 La foudre assasine, les étoiles tombent; l'orage arrache le ciel, les nuages saignent. Sous la colère du monde, c'est l'univers entier qui te demande de me revenir. Ou nous guides tu?

Quelqu'un disait qu' il y a trois sortes d'êtres : les vivants, les morts et les marins.  
Faisons alors en sorte d'être tous des marins... Et ramons ensemble, toujours ensemble, sur la rivière de l'espoir d'un jour tous être réunis sous les voiles, et où l'étoile du berger nous guidera sans fremir.


A toi, ma tendre, ma douce, mon modèle. Que ton regard m'inspire, toujours et à jamais. Je t'aime..

Meteo: que le vent souffle souffle, souffle encore et toujours pour nous pousser vers demain, qu'il soit toujours porteur de rayons chauds.

 

 

 

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Présentation

  • : Croisière intime
  • : Un journal entre réalité et rêve... embarquement pour une destination intérieure.
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Bienvenue à Bord!

Beaucoup de gens voyagent pour fuir : fuir le temps, les soucis, ou eux mêmes, pour la profusion de jeux, de sentiments et d'évasion. J'espère qu'à travers mes mots, une part de vous résonnera, telle la puissante et longue sirène du bateau qui annonce justement son départ imminent!

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